Face à face

Le choix du support n'était pas anodin: une toile faite par la tante de l'artiste Christine Barone. Sa tante ne l'aimait pas, elle la trouvait râtée et voulait la jeter. Pour Christine tous les "échecs" servent car, comme elle aime le dire, "les réussites ont besoin d'échecs pour exister".
Christine avait tout d'abord tenté d'en faire un tableau abstrait. Nouvel échec. Elle n'a pas baissé les bras et l'a recouverte de noir.
Les aspérités des couches de peintures précédentes, en épaisseur, ressortaient. Cette toile appelait donc la matière. Une expérimentation en est née, un face à face avec elle-même et la matière, qui ne se donne pas à voir du premier coup d’œil. Si on s'y attarde deux visages apparaissent alors. Un face à face avec l'intérieur et l'extérieur, avec au centre, cette matière épaisse qui pourrait représenter l'être qui sépare ces deux mondes, avec ses craquelures.